WITOLD GOMBROWICZ
Un des plus grands écrivains polonais du 20ème siècle. Né à Małoszyce en 1904. Décédé et enterré à Vence, Côte d’Azur, en 1969.
Dans les années 1939 – 1963 il a vécu en Argentine. Dans les années 1963-1964 il a habité à Berlin en tant que boursier de la Fondation Ford et du Sénat de la ville de Berlin. En 1964 il s’est installé en France.
Un des écrivains polonais les plus connus dans le monde. Avec Stanisław Lem c’est l’écrivain le plus traduit et lu en trente quatre langues.
WITOLD GOMBROWICZ À WSOLA
L’histoire de Wsola et de la propriété des Gombrowicz remonte au 15ème siècle et concerne, entre autres, la famille Kochanowski dont Jan Kochanowski, père de la langue polonaise littéraire, est descendant. Les Gombrowicz s’installent à Wsola en 1924 quand la propriétaire de ce palais, construit une dizaine d’années plus tôt, y accueille sa nièce Aleksandra, épouse de Jerzy Gombrowicz, frère de Witold. Aleksandra et Jerzy vont finalement devenir propriétaires de Wsola en achetant ces biens lors d’une vente aux enchères organisée à cause de la mauvaise situation économique dans laquelle la propriété s’est retrouvée.
Dans les années 1924 – 1939 Witold Gombrowicz vient régulièrement à Wsola. Il y prépare ses examens, prend du repos, fait du sport, flirte avec la vosine, Krystyna Janowska de Bartodzieje, et écrit, entre autres, des fragments de Ferdydurke. Il n’est pas sûr quelles parties de ses textes d’avant-guerre ont été écrits à Wsola. Witold avait l’habitude de voyager avec ses manuscrits et quand les domestiques lui demandaient pourquoi il se levait toujours aussi tard, il répondait qu’il se couchait très tard aussi, car il écrivait dans la nuit. La preuve de la vérité de ses paroles était sa chambre enfumée et remplie de papiers.
S’il détestait Radom, ville qui se trouvait à proximité, peut-être parce que les avocats de là-bas avaient autrefois refusé de le voir parmi eux, il aimait bien retourner à Wsola, aussi dans ses souvenirs. En 1939 les frères Gombrowicz ont quité Wsola : Witold s’est retrouvé en Argentine, Jerzy, après septembre 1939, a été emprisonné en Roumanie. Peu après, en 1941, la propriété a été reprise par les occupants allemands. Les Gombrowicz n’y sont plus jamais retournés. Après la Seconde Guerre mondiale Jerzy et Aleksandra se sont installés à Radom. Witold est resté à l’étranger jusqu’à sa mort en 1969.
Naissance du Marian Witold Gombrowicz ? Małoszyce, aux alentours de Sandomierz (4 ao?t 1904). Le p?re: Jan Onufry Gombrowicz (1868 – 1933), descendant d’une famille lithuanienne qui s’était établie dans le Royaume de Pologne apr?s l’Insurrection de Janvier (1863), propriétaire terrien et industriel. La m?re: Marcela Antonina Kotkowska (1872 – 1959), fille de propriétaires terriens originaires de Bodzechów. Les fr?res et soeurs: Janusz Gombrowicz (1894 – 1968), Jerzy Gombrowicz (1895 – 1971) et Irena Gombrowicz, dite Rena (1899 – 1961). Chez les Gombrowicz les enfants sont élévés en présence d’adultes. La persuasion, et non la représsion, y est utilisée comme méthode d’éducation. Les précepteurs et les gouvernantes françaises résident ? la maison, de m?me que l’enseignante de la m?re, Mademoiselle Maria Zwieck. En faisant réguli?rement la lecture ? ses enfants la m?re leur apprend ? aimer les livres, les discussions et les polémiques. En 1904 Gombrowicz-p?re devient directeur général de l’usine familiale et de la propriété fonci?re de Bodzechów. (Auparavant, en 1901, apr?s le déc?s du grand-p?re Ignacy Kotkowski, il a pris la direction des moulins de Świślina, des mines de dolomite et de gr?s ? Doły Biskupie et de l’usine de produits en pierre). Avant la Premi?re Guerre mondiale la famille voyage souvent ? l’étranger: en Allemagne, en Autriche, en Italie, en France et en Belgique.
La famille s’installe ? Bodzechów. Le cadet, Witold Gombrowicz, devient le petit choyé de ses nombreux cousins. Gombrowicz-p?re fonde un magasin de coopérative et un orchestre au sein de son usine. La m?re met en sc?ne des spectacles d’amateurs dans lesquels participent les employés et les ouvriers, ceci afin d’apaiser les sentiments révolutionnaires. Face ? la violence des soldats envoyés contre les manifestants par le tzar le p?re se déclare opposant du tsarat.
Gombrowicz-p?re est arr?té et emprisonné ? Radom sous prétexte d’avoir participé ? la révolution de 1905. Grâce ? ses relations il est relaché une semaine plus tard en échange d’une caution. On le soupçonne d’?tre membre du Parti socialiste polonais – Fraction révoutionnaire (PPS – Frakcja Rewolucyjna) et d’organiser des émeutes. Suite ? un proc?s qui a duré deux ans et lors duquel l’on n’a pu lui prouver que d’avoir prononcé des discours contre l’Etat, Jan Onufry Gombrowicz est condamné ? deux années d’emprisonnement. Toutefois, il reste en liberté grâce ? une caution qui a été versée. La famille le convainc d’abandonner la direction de l’usine. En réponse il propose de revendre ses actions, ce qui est refusé. Il forme alors un consortium qui ach?te un quart des actions, obtient la majorité et met fin ? cette activité. Apr?s les innondations de 1909 Jan Onufry fonde ? Doły Biskupie une société par actions – usine de production de papier dont il pense ? l’avenir transférer les parts ? son fils-cadet: c’est pourquoi il l’appelle Witulin. Les deux fils aînés partent continuer leur éducation ? Varsovie. Les enfants plus jeunes continuent ? étudier ? la maison. Grâce aux institutrices de sa soeur, la Française Jeannette Grosjean et l’Allemande Klara von Paprocki Witold Gombrowicz peut acquérir les bases du français et de l’allemand. C’est ? cette période aussi qu’il commence ? s’intéresser ? la musique. En 1910 il part avec ses fr?res et soeur pour Reichenhall.
Les Gombrowicz s’installent ? Varsovie. Le p?re garde le moulin ainsi que la maison ? Bodzechów o? vit la grand-m?re Kotkowska avec son fils Bolesław, malade mentalement, les mines ? Doły Biskupie y compris les mines de dolimite ? Zagnańsk qu’il avait achetées plus tard et les actions de Witulin – en tant que président du conseil général il dirige la représentation ? Varsovie. Les Gombrowicz louent un appartement de huit pi?ces qui se trouve dans un bel immeuble rue Służewska, au numéro 3. Toute la famille logée, Gombrowicz-p?re purge sa peine de prison ? Radom. Il a renoncé au privil?ge de se retrouver emprisonné dans la citadelle dont il pouvait profiter en tant que représentant de la noblesse accusé d’avoir commis un délit sans atteinte ? l’honneur. Marcela Antonina Gombrowicz s’addresse ? l’empereur en lui demandant d’accorder grâce ? son mari, sans se repentir. Elle l’obtient et en février 1912 Jan Gombrowicz est libéré. Witold Gombrowicz, quant ? lui, se met ? suivre les cours chez les Baliński. Ces cours sont donnés par Madame Kiersnowska et il les suit en compagnie de Kazimierz et Antoni (Zaza) Baliński, ainsi que d’Antoni Wasiutyński.
L’éclatement de la guerre surprend les Gombrowicz ? Małoszyce, leur résidence d’été depuis 1911.
Witold Gombrowicz rentre au Coll?ge Saint Stanislas Kostka, un établissement élitaire fondé par le conte Wielopolski. Il est promu sans difficulté tout en se plaçant au niveau moyen. Le p?re prend la présidence du conseil de la Centrale Commerciale «ZŁOM». L’usine ? Doły Biskupie est dévastée, les travaux dans les mines sont interrompus. En 1917 Jan Onufry Gombrowicz devient président de la direction varsovienne des Entreprises Ferroviaires d’Ostrów. Il accepte également le poste du président de la Fraternité des Philistres de la Corporation Arkonia dont il était membre du temps de ses études universitaires. (Aucun de ses fils ne va s’intéresser ? la vie corporative). Vente des actions de Witulin. Achat des immeubles rue Wspólna 33 et Próżna 7 ? Varsovie. (La moitié de l’immeuble rue Wspólna, lequel sera démoli lors de l’Insurrection de Varsovie en 1944, va ?tre vendue par l’aîné des fr?res Gombrowicz, Janusz, juste avant le début de cette insurrection. L’immeuble de la rue Próżna va ?tre vendu apr?s le déc?s de Jan Gombrowicz [1933] pour payer les fils aînés). En 1920 Witold Gombrowicz passe presque tout l’été ? Małoszyce mis ? part le mois d’ao?t qu’il passe ? Varsovie. Il travaille dans un bureau qui envoie des colis aux soldats qui sont sur le front. En automne Gombrowicz retourne ? Małoszyce. Inspiré par la passion généalogique de son fr?re Jerzy Gombrowicz et se fondant sur les archives familiaux, il met par écrit l’histoire de sa famille, Illustrissime familiae Gombrovici, qu’il ne va finalement pas terminer. En 1922 Witold Gombrowicz passe le baccalauréat en obtenant la mention «suffisant» de la plupart des mati?res ? l’exception de la littérature et la langue polonaises (mention «excellent»), du catéchisme et de l’histoire mondiale (mention «bien»). Apr?s le baccalauréat il va en vacances ? Sopot. Il s’inscrit ? la faculté du droit de l’Université de Varsovie. En automne Gombrowicz tombe malade des poumons et part dans la maison forresti?re de Potoczek qui appartient ? son fr?re Janusz Gombrowicz et l’épouse de celui-ci, Franciszka, qui se sont mariés au cours de l’année. Lors de ce séjour solitaire il écrit l’histoire d’un comptable qu’il va détruire suivant le conseil de Janusz Gombrowicz et de sa femme.
Jan Gombrowicz devient président de la direction varsovienne des Entreprises Ferroviaires d’Ostrów. Il accepte également le poste du président de la Fraternité des Philistres de la Corporation Arkonia dont il était membre du temps de ses études universitaires. (Aucun de ses fils ne va s’intéresser ? la vie corporative). Vente des actions de Witulin. Achat des immeubles rue Wspólna 33 et Próżna 7 ? Varsovie. (La moitié de l’immeuble rue Wspólna, lequel sera démoli lors de l’Insurrection de Varsovie en 1944, va ?tre vendue par l’aîné des fr?res Gombrowicz, Janusz, juste avant le début de cette insurrection. L’immeuble de la rue Próżna va ?tre vendu apr?s le déc?s de Jan Gombrowicz pour payer lses fils aînés.)
Witold passe presque tout l’été ? Małoszyce mis ? part le mois d’ao?t qu’il passe ? Varsovie. Il travaille dans un bureau qui envoie des colis aux soldats qui sont sur le front. En automne il retourne ? Małoszyce. Inspiré par la passion généalogique de son fr?re Jerzy et se fondant sur les archives familiaux, il met par écrit l’histoire de sa famille, Illustrissime familiae Gombrovici, qu’il ne va finalement pas terminer.
Il passe le baccalauréat en obtenant une mention «suffisant » de la plupart des mati?res ? l’exception de la littérature et la langue polonaises (mention « excellent »), du catéchisme et de l’histoire mondiale (mention « bien »). Apr?s le baccalauréat il va en vacances ? Zoppot (aujourd’hui Sopot). Il s’inscrit ? la faculté du droit de l’Université de Varsovie. En automne il tombe malade des poumons et part dans la maison forresti?re de Potoczek qui appartient ? son fr?re Janusz et l’épouse de celui-ci, Franciszka (Pifinka, Dzidzia) qui se sont mariés au cours de l’année. Lors de ce séjour solitaire il écrit « l’histoire d’un comptable » qu’il va détruire suivant le conseil de Janusz et de sa femme.
Il passe l’été ? Rabka et ? Zakopane o? il rencontre Tadeusz Boy Żeleński.
Au cours de la deuxi?me année de ses études il rédige le « mauvais roman » (« le premier roman », « l’oeuvre la plus originale de toutes les oeuvres »). A Zakopane, il le fait lire ? une de ses amies, Madame Szuch qui lui conseille de le faire br?ler. Gombrowicz-p?re est nommé président de la Centrale Commerciale « ZŁOM » et vice-président de la Navigation Polonaise.
Premi?res visites chez Jerzy et son épouse Aleksandra (Olenia) ? Wsola. Il y « flirte avec les cousines et amies de sa soeur » (W. Gombrowicz, Biographie de Witold Gombrowicz). Son p?re essaie de le marier. Witold ne se plie pas ? la pression paternelle et, lors d’un dîner donné specialement ? cette fin, laisse passer l’occasion de demander la main de la candidate choisie. Il vit ses « premiers amours » avec Krystyna Janowska, jeune noble rencontrée ? Varsovie, provenant d’une famille des amis des parents de Witold, dont la propriété s’appelait Bartodzieje et se trouvait ? proximité de Wsola. Cette relation va durer jusqu’aux années 30. Apr?s la publication de son premier recueil de contes, intitulé Mémoires du temps de l’immaturité , le jeune débutant, lors d’un séjour au manoir des Janowski, va se sentir fortement humilié ( Witold Gomrowicz, Journal 1953 – 1956) ce qui va plus tard lui servir d’une des inspirations pour écrire Ferdydurke. Il passe l’été 1926 ? Wisła o? il fait la cour ? une jeune pensionnaire, Krystyna Mariańska. Il habite la villa « Bukowa », puis la pension « Piast ».
Il obtient le diplôme de la maîtrise.
Witold part pour la France, en traversant l’Allemagne et la Belgique, afin d’y entreprendre des études ? l’Institut des Hautes Etudes Internationales de Paris. Il s’installe rue Belloy. Il voyage dans le sud du pays (Verney, Le Boulou, Port-Vendres) en habitant les pensions ? Banyuls et ? Vernet-les-Bains.
Il débute un stage au Tribunal Municipal o?, pendant plus d’un an, il va rédiger les affaires pénales adressées au Tribunal d’Arrondissement. Il écrit ses premiers contes qu’il va inclure dans son premier recueil, Mémoires du temps de l’immaturité : Le danseur du maître Kraykowski, Mémoires de Stefan Czarniecki, Meurtre avec préméditation, Virginité.
Le brouillon d’un « roman destiné aux cuisini?res », sensé ?tre oeuvre commune de Witold Gombrowicz et de Tadeusz Kępiński, voit le jour. Ce dernier va finalement renoncer ? ce projet. Witold va ? Zakopane et travaille sur le texte, qui ne va pas ?tre publié (il est possible que ce texte est devenu le canevas des Envo?tés, roman-feuilleton publié dix ans plus tard. Witold s’inscrit au club de sport Legia. A Zakopane, dans la pension de Halina Szczuk, il fait la connaissance de Tadeusz Breza. C’est en compagnie de se dernier que Witold veut présenter quatre de ses contes ? Mieczysław Grydzewski et ? Jarosław Iwaszkiewicz lors d’un petit-déjeuner au café. L’opinion peu favorable d’Iwaszkiewicz l’exasp?re (W. Gombrowicz, Souvenirs de Pologne). Il continue son stage aux Tribunaux d’Arrondissement et d’Appel o? il travaille comme greffier. En 1931 il passe trois matinées par semaine ? la Centrale « ZŁOM » et travaille aussi ? la maison. Il continue ? écrire des contes : Le festin chez la comtesse Fritouille, Aventures, Dans l’escalier de service, Evénements sur la goélette Banbury. Il écrit au tribunal. A cette époque il rejoint le cercle qui s’est constitué autour de Tadeusz Breza auquel appartiennent, entre autres: Adam Mauersberg et sa soeur Zofia (qui tiennent un salon artistique), Antoni (Tonio) Sobański, Mira Zimińska, Zofia Szymanowska (Chądzyńska). Il se lie d’amitié avec Alicja (Litka) Liebhardt qui va le soutenir financi?rement pendant son séjour en Argentine. Il fréquente les cafés Ziemiańska et Zodiak o?, petit ? petit, il va créer son propre cercle avec, entre autres : Zuzanna Ginczanka (Gincburg), Gizella Ważyk, Stefan et Ewa Otwinowski, Stanisław Piętak, Jerzy Pietrkiewicz, Eryk Lipiński et Hanna Gosławska (Ha-Ga), ainsi qu`un de ses cousins, Gustaw Kotkowski, Bela Gelbhardt (Czajka), Janusz Minkiewicz et Świętopełk Karpiński
Le stage accompli, Witold Gombrowicz suit le conseil de son p?re et s’inscrit ? un stage d’avocat. Il pense le réaliser dans le cabinet de Tadeusz Przyłęcki, avocat ? Radom et ami de la famille, pourtant l’association des avocats de Radom, pour la plupart membres du Parti national (Stronnictwo Narodowe), rejette sa candidature. A la m?me époque, Witold Gombrowicz entreprend des tentatives de publication dans «Kultura» dont rédacteur en chef est Kazimierz Wierzyński, pourtant sans succ?s. Il fait lire ses contes au po?te Stanisław Baliński et au cercle de Tadeusz Breza. Les contes sont reçus avec enthousiasme et il présente le recueil ? la maison d’édition «Rój». L’éditeur, Marian Kister, veut toutefois que Gombrowicz couvre la moitié des frais du papier et de l’impression. C’est le p?re de l’écrivain débutant qui le fait. Les Mémoires du temps de l’immaturité (comprennant tous les contes cités ci-dessus mis ? part Dans l’escalier de service) paraît aux éditions «Rój» en 1933. Gombrowicz publie dans «Kurier Polski» l’article L’attitude des nouveaux auteurs dans lequel il analyse non seulement son propre premier recueil, mais également Les Rats et Soldats d’Adolf Rudnicki (qu’il a rencontré ? la m?me époque), ainsi que le cél?bre livre de Michał Choromański, Medecine et jalousie. Il signe l’article avec les initiales G. K. (Gustaw Kotkowski). «Polska Zbrojna» lui propose de publier ses textes, ceux-ci ne répondent pourtant pas aux attentes du comité de la rédaction qui finit par renoncer ? ces publications. L’écrivain travaille sur une pi?ce de théâtre – Yvonne, princesse de Bourgogne – tout en soignant son p?re malade. Le 21 décembre Jan Onufry Gombrowicz meurt.
Marcela Antonina Gombrowicz avec Rena Gombrowicz et Witold Gombrowicz déménagent rue Chocimska 35. L’écrivain occupe une chambre en face de l’appartement de sa m?re et de sa soeur chez qui il prend le bain, déjeune et dîne. Il va y accueillir entre autres les écrivains Bruno Schulz et Stanisław Ignacy Witkiewicz. Il entretient les relations avec Zbigniew Uniłowski, écrivain. Le rédacteur en chef de «Gazeta Polska», Bogusław Miedziński qui participe souvent ? des chasses organisées par le fr?re de l’écrivain, Jerzy Gombrowicz, propose ? Witold Gombrowicz de publier des textes dans son journal. C’est dans «Gazeta Polska» que paraît le conte Du journal privé de Jérôme Humilité. Ayant renoncé ? la carri?re juridique l’écrivain s’occupe de la gestion de l’immeuble rue Wspólna. Il termine Yvonne, princesse de Bourgogne qu’il fait lire ? Mira Zimińska, l’actrice, qui n’apprécie pas cette oeuvre. A plusieurs reprises, aussi bien lors de son stage qu’au cours de sa carri?re littéraire, Gombrowicz séjourne ? Zakopane o? il descend le plus souvent ? la pension de Mademoiselle Halina Szober – la Villa «Wojciechowo».
Des nouvelles annonçant Ferdydurke paraissent dans «Prosto z mostu», «Wiadomości Literackie» et «Tygodnik Ilustrowany». Witold Gombrowicz publie aussi Philidor doublé d’enfant dans «Gazeta Polska», ainsi qu’un extrait de Ferdydurke dans «Skamander». Il entreprend une polémique avec Jerzy Andrzejewski, écrivain. Dans «Kurier Polski» Gombrowicz publie des critiques littéraires. Il fréquente le salon de l’écrivaine Zofia Nałkowska o? il a été présenté apr?s son début. Il rend également visite ? Tadeusz Boy Żeleński.
Witold Gombrowicz publie dans «Kurier Poranny», «Świat», «Kurier Warszawski». Il écrit un article sur le style de Zofia Nałkowska. Dans «Studio» il publie «La Lettre ouverte ? Bruno Schulz» dans laquelle il l’invite ? se confronter ? l’infériorité prosa?que. En réponse, Bruno Schulz se met du côté de la primauté artistique et proclame la distinction de celle-ci de la banalité du quotidien. Les autres commentaires se font entendre. L’écrivain fait la connaissance de Jerzy Andrzejewski avec qui il n’arrive pas ? rester en bonnes relations. Au cours de ces années qui préc?dent la Seconde Guerre mondiale Gombrowicz fréquente les dîners de jeudi chez Tadeusz Dołęga-Mostowicz, écrivain.
Witold Gombrowicz continue ? travailler sur «Ferdydurke». Le manuscrit de son roman sur le point d’?tre terminé, l’écrivain se rend ? Cracovie o? il est hébérgé par Tadeusz Kępiński. Il retourne ? Varsovie pour repartir fin ao?t pour Zakopane. En automne «Ferdydurke» est publié aux éditions «Rój» postdaté en 1938. En hiver Gombrowicz succombe ? la grippe lors de l’épidémie qui décimait alors Varsovie. Il pense ? un voyage en Italie en tant que correspondant de «Kurier Poranny» en passant par la Hongrie et l’Autriche.
L’écrivain f?te le Nouvel An ? Wsola. Il écrit pour «Kurier Poranny» et pour «Ateneum». A la fin du printemps, en compagnie de l’auteur Stanisław Brochwicz-Kozłowski, Witold Gombrowicz part pour Rome par Vienne. Se rendant compte des obligations qu’? son compagnon de voyage face ? l’Allemagne nazie il se sépare de lui. Apr?s un court séjour ? Venise l’écrivain traverse Vienne pour rejoindre la Pologne. En route, il observe comment les gens réagissent ? l’Anschluss. Il publie ses souvenirs du voyage dans «Czas». Vente de Małoszyce. Parution d’«Yvonne, princesse de Bourgogne» dans «Skamander». En hiver 1938 Gombrowicz séjourne ? Zakopane. Lors de ce séjour, en compagnie de Stanisław Ignacy Witkiewicz, il rend visite ? Maria Kasprowicz, l’épouse du po?te Jan Kasprowicz, ? Harenda. L’écrivain passe le Nouvel An au café Kameralna ? Varsovie o? il finit par rompre toute relation avec Jerzy Andrzejewski suite ? l’attitude qu’il a adopté ? l’égard du compagnon de ce dernier.
Le roman «Les Envo?tés» est publié du 4 juin au 3 septembre dans le journal varsovien «Dobry wieczór! Kurier Czerwony!», de m?me que dans «Express Poranny» qui paraît ? Kielce et ? Radom. Gombrowicz le signe avec un pseudonyme: Z. Niewieski. Le 29 juillet l’écrivain prend le bateau «Chrobry» appartenant ? Gdynia-America Line et part pour l’Argentine. Le 20 ao?t il arrive ? Buenos Aires. «Chrobry» quitte le port le 25 ao?t. Witold Gombrowicz prend la décision de rester en Argentine. Il se présente ? la légation polonaise.
Witold noue les relations avec les ressortissants polonais en Argentine, ainsi qu’avec les artistes argentins : l’écrivain Manuel Gálvez et le po?te Arturo Capdevila. En 1940 il rencontre d’autres jeunes artistes : l’écrivain Roger Plá, qu’il va décrire dans ce cél?bre extrait « téléphonique » de son Journal, et le peintre Antonio Berni. C’est chez ce derier qu’il va rencontrer Cecilia Benedit de Debenedetti qui deviendra sa protectrice.
Apr?s la période passée dans de petits hôtels du centre de la ville l’écrivain s’installe rue Bacacay dont le nom deviendra le titre de son recueil de nouvelles («Bakaka?», 1957). Il donne des conférences sur l’amour européen adressées ? un groupe de jeunes filles duquel font partie Chinchina, fille du po?te Capdevila, ainsi que ses amies. Le 28 ao?t, au théâtre Del Pueblo, Witold Gombrowicz donne la conférence sur les expériences et les probl?mes de cette Europe qui est moins connue laquelle se termine par un scandale. Son analyse des transformations dans la mentalité centre-européenne est perçue comme «attitude anti-polonaise», surtout dans le contexte des attaques contre la Deuxi?me République de Pologne qui se sont fait entendre ? la fin de la conférence. A la fin de l’année l’écrivain déménage dans le centre-ville et s’installe ? la pension El Palomar avenue Corrientes 1258.
Juin 1940 – juin 1941
Sous le pseudonyme d’Alejandro Ianka Witold Gombrowicz publie un conte dans la revue féminine «El Hogar». Il publie également dans «Aqui Está» un cycle de douze articles consacrés aux cél?bres histoires d’amour de l’aristocratie, pour la plupart des cas française. Ses amis font une collecte pour lui.
La légation polonaise lui accorde un soutien financier qui est retiré au mois de décembre de la m?me année apr?s qu’il est déclaré inapte pour le service militaire pour des raisons de santé. Witold Gombrowicz se lie d’amitié avec Paulin Frydman, président du club d’échecs du café Rex. Il est aussi ami avec le po?te Carlos Mastronardi et «m?ne une vie de boh?me» («Cahier de L’Herne. Gombrowicz»). Carlos Mastronardi l’introduit chez Silvina Ocampo (épouse d’Adolfo Bioy Casares, soeur de Victoria Ocampo, editrice et protectrice) o?, comme l’écrivain le dit dans son «Journal», il rencontre lors d’un dîner Jorge Luis Borges. Probablement dans un geste de gauchada (service) amical, les po?tes Jorge Luis Borges, Ezequiel Martínez Estrada et Carlos Mastronardi publient un recueil de po?mes «Tres Poetas a Polonia» («Trois po?tes ? la Pologne») (Kalicki R., «Dziennik patagoński»). Vers la fin de l’année ses adresses postales sont Tacuarí 242 et Tucumán 462 (l’adresse de Banco Polaco).
Expédition ? Junín et Mendoza. Witold Gombrowicz redemande un soutien financier aupr?s du Fond de la Culture de Londres. Józef Wittlin organise une collecte pour lui parmi les écrivains qui vivent ? New York. Grâce aux recommandations de ses amis l’écrivain peut occasionnellement travailler.
L’écrivain quitte la pension sans payer. Il s’installe ? Morón o? il bénéficie de l’hospitalité de Włodzimierz Taworski, journaliste. Il vit dans la pauvreté. Grâce ? la recommandation de Stanisław Odyniec Witold Gombrowicz finit par ?tre embauché par «Solidaridad», une revue des jésuites. Il écrit également pour une revue catholique – «Criterio».
Witold Gombrowicz s’installe dans de petites pensions dans le centre-ville, rue Bortolomé Mitre et Avenida de Mayo. L’écrivain publie dans «Criterio» sous le pseudonyme de Mariano Lenogiry (l’article Le catholicisme face aux nouveaux courants artistiques). Dans «La Nación» il publie l’article L’art et l’ennui, signé de son nom. Dans la revue littéraire d’Adolfo de Obieta «Papeles de Buenos Aires» il publie Philidor doublé d’enfant. A cause de sa santé et grâce ? Paulin Frydman Gombrowicz séjourne ? La Falda (Sierra de Córdoba). Ce séjour résulte en Journal de Rio Ceballos publié vers la fin de l’année dans «Océano». C’est aussi lors de ce séjour qu’il commence ? travailler sur Le Mariage. Il écrit un conte – Le Banquet. Il est mentionné dans un article écrit par Eduardo Mallea pour «Leoplan». Vers la fin de l’année l’écrivain commence ? publier le cycle Notre drame érotique dans «Viva cien a?os».
Witold Gombrowicz obtient un soutien financier de la légation polonaise. Sa protectrice, Cecilia Benedit de Debenedetti lui ayant promis de faire publier «Ferdydurke», l’écrivain se met ? faire traduire publiquement ce roman en espagnol.
Witold Gombrowicz continue la traduction de «Ferdydurke». C’est ? cette fin que ses amis se rencontrent au café Rex: Virgilio Pi?era, Luis Centurión, Adolfo de Obieta, Humberto Rodríguez Tomeú, ainsi que de nombreux collaborateurs: Jorge Calvetti, Manuel Claps, Carlos Coldaroli, Adán Hoszowski, Gustavo Kotkowski, Pablo Manem, Mauricio Ossorio, Eduardo Paciorkowski, Ernesto J. Plunkett, Luis Rocha, Alejandro Rússovich, Carlos Sandelin, Juan Seddon, José Taurel, Luis Tello, José Patricio Villafuerte. L’écrivain se remet ? travailler sur «Le Mariage».
«La Lettre aux ferdydurkistes» paraît dans «Nowiny Literackie» dont rédacteur en chef est Jarosław Iwaszkiewicz. En avril la maison d’édition Argos publie « Ferdydurke ». Le 29 juin 1947 Witold Gombrowicz s’installe dans la pension, bien entretenue, de madame Elsa Schultze, au 615 rue Venezuela, au centre-ville. A la librairie Fray Mocho l’écrivain donne la conférence «Contre les po?tes». Il publie, en cent exemplaires, le numéro unique d’ «Aurora. Revue de la Résistance». En décembre Gombrowicz est embauché par Banco Polaco o? il est tout d’abord responsable de la biblioth?que, puis rédige des compte-rendus bancaires. Il écrit des textes pour le bulletin de la banque. Il termine «Le Mariage».
Avec Alejandro Rússovich Witold Gombrowicz traduit «Le Mariage» en espagnol. Rússovich s’installe dans la chambre voisine dans la pension rue Venezuela. Cecilia Benedit de Debenedetti finance la traduction et la publication du «Mariage» aux éditions EAM. Gombrowicz travaille sur «Trans-Atlantique». Il écrit aussi un conte – Le Rat. Jarosław Iwaszkiewicz est en voyage ? Buenos Aires – en 1950 il va publier le po?me « Le voyage en Patagonie» («Podróż do Patogonii») qu’il va dédier ? Witold Gombrowicz.
Witold Gombrowicz se fait aider par deux jeunes Françaises, filles d’un diplomate séjournant ? Buenos Aires, pour traduire « Le Mariage » en français. Il continue ? travailler sur « Trans-Atlantique ». L’écrivain passe ses vacances au centre vacancier de Banco Polaco ? Mar del Plata. Il se met ? échanger des lettres avec son fr?re, Janusz Gombrowicz. A cette époque il en écrit déj? ? sa m?re, Antonina Gombrowicz, et ? sa soeur, Irena Gombrowicz.
Dans «Kultura» Witold Gombrowicz entame une polémique avec les idées présentées par Emile Cioran dans son article «Les avantages et inconvénients de l’exil».
«Trans-Atlantique» et «Le Mariage» de Witold Gombrowicz paraissent dans Biblioteka «Kultury». C’est également dans le numéro d’avril de «Kultura» qu’il commence ? publier son «Journal» ce qu’il continuera de faire jusqu’? sa mort. L’écrivain passe ses vacances chez Cecilia Benedit de Debenedetti ? Salsipuedes. Alejandro Rússovich quitte la pension de madame Schultze et épouse Rosa María Brenca qu’il a connue en 1949 dans la maison d’édition EAM. Dans «Preuves» François Bondy publie un article sur l’édition espagnole de «Ferdydurke», ainsi que des extraits de «Trans-Atlantique» dans la traduction et avec la préface de Konstanty A. Jeleński.
Une conférence consacrée ? l’oeuvre de Witold Gombrowicz se tient au Club Polonais. L’écrivain donne des cours de philosophie adressés ? des amis. Il profite de l’appartement du peintre Janusz Eichler pendant son absence. Gombrowicz se lie d’amitié avec Ernesto Sábato. Il séjourne ? la Sierra de Córdoba chez les Lipkowski, cousins de Zygmunt Grocholski. Il rend visite aux Rússovich dans leur propriété ? Goya, aux Świeczewski ? San Isídro, ? Stanisław Odyniec ? Mar del Plata. Gombrowicz profite également de l’hospitalité de Cecilia Benedit de Debenedetti ? Salsipuedes en compagnie d’Alejandro Rússovich. Vers la fin de l’année l’écrivain envoie une autre lettre ? Martin Buber. Cette fois-ci il reçoit une réponse avec recommandation.
En mai 1955 Witold Gombrowicz démissionne de Banco Polaco. Il rend visite aux Rússovich ? Goya. Avec le fr?re d’Alejandro, Sergio, il traduit «Le Banquet». Séjours ? Mar del Plata chez Stanisław Odyniec et dans la propriété La Caba?a chez Władysław (Dusio) Jankowski. Premi?res esquisses de «La Pornographie» et «d’Opérette».
Witold Gombrowicz travaille sur «La Pornographie». Avec Roland Martin (sous le pseudonyme commun de «Brone»), il traduit «Ferdydurke» en français. L’année suivante l’écrivain envoie cette traduction ? Konstanty A. Jeleński. Au café Rex Witold Gombrowicz fait connaissance de Juan Carlos Gómez qui va devenir un de ses amis les plus fid?les. Séjours ? La Caba?a, Goya, Mar del Plata et Rosario. La croisi?re dans le delta du Paraná. L’écrivain reçoit une bourse du Congr?s pour la Liberté de la Culture et une autre d’International Rescue Committee.
Au début de l’année Witold Gombrowicz entreprend de commencer un échange de lettres avec son fr?re Jerzy Gombrowicz. Państwowy Instytut Wydawniczy publie «Ferdydurke» (antidaté en 1956), Wydawnictwo Literackie publie «Bakaka?» (nouvelle édition revue et augmentée de son premier livre «Mémoires du temps de l’immaturité»). ? Paris, Instytut Literacki publie Journal 1953-1956. Gombrowicz ach?te une nouvelle machine ? écrire. Il rejette la demande de Tadeusz Byrski qui voulait mettre en sc?ne «Le Mariag » au Théâtre de Kielce-Radom. Il travaille sur Opérette. En automne, l’écrivain est victime de la grippe asiatique et va partir pour La Caba?a pour améliorer l’état de sa santé. En octobre, puis en décembre, il part pour Tandil. Avant-premi?re polonaise «d’Yvonne, princesse de Bourgogn » dans la mise en sc?ne de Halina Mikołajska au Théâtre de la Maison de l’Armée Polonaise (? partir de cette année-l? le Théâtre Dramatyczny) ? Varsovie. Gombrowicz travaille sur La «Pornographie». Les éditions Czytelnik publient «Trans-Atlantique» et «Le Mariage» avec un commentaire de l’auteur.
Witold Gombrowicz f?te le Nouvel An ? La Caba?a. Il voyage ? Necochea et ? Quequén, au bord de l’océan. Il termine «La Pornographie». Séjour ? Tandil. Nouveaux amis: Mariano Betelú (Flor, Flor de Quilombo), Jorge Di Paola (Dipi), Jorge Rubén Vilela (Marlon), Jorge Álvarez (Bufa), Néstor Tirri, Juan Carlos Ferreyra. Premi?re crise d’asthme. Gombrowicz attrape une angine. Il part pour Santiago del Estero o? il fait connaissance des fr?res Santucho: Francisco René et Robert, futur leader de l’Armée Révolutionnaire du Peuple (ERP). «Yvonne, princesce de Borgogne» avec les illustrations de Tadeusz Kantor paraît en Pologne aux éditions Państwowy Instytut Wydawniczy. La m?me année, «Cricot» la met en sc?ne. L’écrivain se remet ? travailler sur «Opérette» (Ie version). Edition française de Ferdydurke (éd. Julliard, préface de Maurice Nadeau, traduction de «Brone»). Le premier chapître de «Ferdydurke» paraît dans «Les Lettres Nouvelles». François Bondy publie un article consacré ? ce roman dans «Neue Zürcher Zeitung», Jean Bloch-Michel le fait dans la «Gazette de Lausanne». Séjour ? Tandil. Entre les années 1958-1961 Witold Gombrowicz écrit des textes sur l’Argentine pour la Radio Free Europe. Il seront publiés apr?s sa mort dans «Souvenirs de Pologne. Pérégrinations argentines» (Paris: Instytut Literacki, 1977).
Des extraits du «Journal» avec la préface de Konstanty A. Jeleński paraissent dans «Preuves». Witold Gombrowicz séjourne ? Tandil o? il prend des soins homéopathiques. Il travaille sur «Opérette». L’écrivain donne une conférence sur Martin Heidegger. Les critiques de «Ferdydurke» paraissent dans «Les Lettres Nouvelles» (Mario Maurin) et dans «La Nouvelle Revue Française» (Pierre Bettencourt). Gombrowicz ach?te une machine ? mati?res plastiques qu’il loue ? Maria et Karol Świeczewski, propri?taires d’une petite usine. Il souffre du foie et des alérgies. Il dépose un dossier afin d’obtenir la citoyenneté argentine. Le jour do son anniversaire Witold Gombrowicz reçoit la nouvelle du déc?s de sa m?re, Marcela Antonina Gombrowicz (décédée le 27 juillet). Il se plaint des nerfs. Il rédige les «Souvenirs de Pologne» pour la Radio Free Europe. L’écrivain est invité ? un déjeuner ? l’Ambassade de France. Il écoute réguli?rement de la musique.
L’écrivain se sent las de Tandil. Il termine les soins homéopathiques qu’il avait entrepris pour soigner la gorge. Gombrowicz souffre des nerfs et du foie. Il écrit le troisi?me acte «d’Opérette». Il est toujours passionné par la musique. La «Pornographie» est publiée dans Instytut Literacki. Conférences philosophiques ? La Plata. Premi?re édition allemande de «Ferdydurke» (éd. Günther Neske Verlag, trad. Rudolf Richter, pseud. Walter Tiel). Séjour ? Montevideo en compagnie de Jorge Di Paola. François Bondy vient ? Buenos Aires. Avant-premi?re polonaise du «Mariage» dans la mise en sc?ne de Jerzy Jarocki au Théâtre estudiantin de l’Ecole Polytechnique de Silésie ? Gliwice. Séjour ? La Caba?a. Insomnies tr?s pénibles. L’écrivain se met ? travailler sur une nouvelle oeuvre. Il donne une interview ? «Clarin» (Zdzisław Bau, pseud. Pat Leroy). Des extraits du «Journal» paraissent dans «Der Monat» et dans «Cuadernos». Gombrowicz place son capital dans les actions.
Witold Gombrowicz reste ? La Caba?a et fait des séjours de quelques jours au bord de l’océan, entre autres ? Quequén. Il apprend le déc?s de sa soeur Irena Gombrowicz (décédée le 9 janvier). «Ferdydurke» paraît en Angleterre (éd. MacGibbon & Kee) et aux Etats-Unis (éd. Harcourt, Brace & World) dans la traduction d’Eric Mosbacher. Des critiques favorables paraissent dans «Observer» et dans «Times». L’écrivain reçoit le prix de «Kultura» d’un montant de 200 dollars. Il souffre toujours des nerfs. Il continue ? composer «Cosmos». Perte financi?re due ? une baisse du cours des actions. «Ferdydurke» est publié en Italie (éd. Einaudi, préface d’Angelo Maria Ripellino, traduction de Sergio Miniussi). Gombrowicz accepte l’invitation de Technische Universität Berlin qui organise des lectures des oeuvres des écrivains étrangers. Premi?re édition allemande de «Journal 1953 – 1956» (éd. Günther Neske Verlag, trad. Rudolf Richter, pseud. Walter Tiel). Il continue ? travailler sur «Cosmos» et écoute du Mozart. Pour des raisons médicales et financi?res Witold Gombrowicz renonce ? son voyage en Allemagne. Il rend visite ? ses amis, Alicja et Silvio Giangrande, ? Hurlingham. En décembre, en compagnie de Juan Carlos Gómez, il part pour Piriápolis.
L’écrivain travaille toujours sur «Cosmos». Il refuse de donner son accord pour une mise en sc?ne télévisée du «Meurtre avec préméditation». «La Pornographie» est refusée par deux maisons d’éditions, les m?mes qui avaient publié Ferdydurke en anglais. Edition hollandaise de «Ferdydurke» (éd. Moussault, trad. Willem A. Maijer, Herman von der Klei, Chris de Ruig). Edition française de «La Pornographie» (éd. Julliard). Au printemps de la m?me année Jorge Vilela et Mariano Betelú présentent Miguel Grinberg ? Witold Gombrowicz. Grinberg est rédacteur ? «Eco Contemporáneo» qui appartient ? «Mufados», groupement de jeunes po?tes. (Un an plus tard, paraîtra un numéro spécial de cette revue, consacré ? Gombrowicz). L’écrivain est candidat au Prix Formentor, prix international des éditeurs. Interview pour «La Prensa» (Jorge Calvetti). Douleurs des poumons et des bronches. Un article sur «Le Mariage» paraît dans «Il Mondo» (Nicola Chiaromonte). Visite du pr?tre Janusz St. Pasierb (dont l’interview avec Witold Gombrowicz paraîtra dans «Tygodnik Powszechny»). Colloque du PEN Club ? Buenos Aires – l’écrivain n’est pas invité. Il rend visite aux Świeczewski ? San Isidro. Il réfléchit sur la possibilité de déménager en Espagne. «Journal 1957 – 1961» est publié par Instytut Literacki. Gombrowicz continue ? travailler sur «Cosmos».
L’écrivain retranscrit «Cosmos». Le 28 février, dernier jour de son séjour ? Piriápolis, grâce ? Konstanty A. Jeleński, il reçoit une invitation et une bourse de six mois de la part de la Fondation Ford et du Sénat de la Ville de Berlin. Le 8 avril, au bord de «Federico Costa», Witold Gombrowicz quitte l’Argentine. Le 22 avril, apr?s un court arr?t ? Barcelone, il arrive ? Cannes. Le lendemain Gombrowicz prend le train pour Paris o? il descend ? l’hôtel Helder, pr?s de l’Opéra. Il reste dans la capitale française jusqu’au 16 mai. Interviews pour «Le Figaro» (Guy Le Clec’h), «L’Express» (Anne Guérin), «Arts» (Mathieu Galey). Piotr Rawicz, dans «Le Monde», présente la silhouette de l’écrivain. Marc Pierret fait part de son retour en Europe dans «France-Observateur». Witold Gombrowicz visite le Louvre en compagnie de l’écrivain Héctor Bianciotti. Il est invité ? des réceptions et des déjeuners. Le 16 mai l’écrivain part pour Berlin o? il s’installe tout d’abord ? l’Akademie der Künste, puis ? l’hôtel Tusculum rue Kurfürstendamm 68, dans un appartement rue Hohenzollerndamm 36, et finalement rue Bartningallee 11/13. Les 14 – 15 mai, ? Paris, au Théâtre Récamier, a lieu l’avant-premi?re du «Mariage» dans la mise en sc?ne de Jorge Lavelli qui emporte un grand succ?s (Grand Prix du Concours des Jeunes Compagnies), alors que le texte de la pi?ce est critiqué. Le spectacle va ?tre présenté de nouveau le 7 janvier de l’année suivante et va recevoir le Prix du Cercle International de la Jeune Critique. Malgré les invitations Witold Gombrowicz ne va pas prendre part ? la premi?re. Il termine le «Journal» qui couvre le voyage d’Argentine et le séjour ? Paris. Fait une esquisse de la fin du «Cosmos». Il fréquente le café Zunts o? il tente, sans succ?s, ? organiser sa «table». L’écrivain fait connaissance de Hellmut Jeasrich de «Der Monat», directeur littéraire ? «Die Welt», ainsi que de Nicolas Nabokov – secrétaire général du Congr?s pour la Liberté de la Culture. C’est grâce au soutien de ce dernier que Gombrowicz pourra prolonger de six mois sa bourse. Il rencontre l’écrivaine autrichienne Ingeborg Bachmann, ainsi que Günter Grass, écrivain allemand. L’Argentine lui manque. Probl?mes cardiaques. Un extrait du «Journal» paraît dans «Der Monat» («Transatlantisches Tagebuch»); un extrait de La Pornographie – dans «Akzente». Witold Gombrowicz se met ? écrire «Le Journal Paris – Berlin». Il prend part ? une rencontre avec des étudiants, organisée par le professeur Walter Höllerer, lors de laquelle il refuse de faire la lecture d’un extrait de la version allemande de «Ferdydurke». Une campagne de presse contre Gombrowicz est initiée en Pologne suite ? l’article de Barbara Witek-Swinarska «Sur la distance, l’entretien avec le maître», publié dans «Życie Literackie». (Les propos de l’écrivain y sont présentés comme manque de solidarité avec la nation polonaise, meurtrie par la guerre). La «Pornographie \» est publiée par la maison d’édition Günther Neske Verlag. Dans «Les Lettres Nouvelles» paraît un extrait du «Journal» consacré ? Bruno Schulz. Witold Gombrowicz donne une conférence adressée aux jeunes adeptes de la littérature lors de Literarisches Colloquium, mené par Walter Hasenclever. Il reprend le travail sur «Cosmos». La m?me année paraissent le po?me dramatique de Jorge Di Paola «Hernán» avec la préface de l’écrivain et la traduction italienne «d’Yvonne, princesse de Bourgogne».
Le 7 janvier, au Théâtre Récamier ? Paris a lieu la premi?re du «Mariage» dans la mise en sc?ne de Jorge Lavelli. Dans «France – Observateur» Witold Gombrowicz se distance de l’interprétation marxiste de son oeuvre, proposée par Lucien Goldmann. Il a du mal ? terminer «Cosmos» et la partie de son «Journal» consacrée ? son séjour ? Berlin. Il tombe malade de la grippe. Edition française du «Journal 1953 – 1956». Probl?mes de santé dus ? la grippe et probl?mes cardiaques. A Paris, le «Journal» est nommé le meilleur livre du mois. Fi?vres et crises d`asthme de plus en plus fortes. L’écrivain passe deux mois ? la clinique Hygiea (Fuggerstrasse 23). Il pense ? partir en Espagne, puis en Argentine. Avec Rolf Thiele il discute sur la possibilité de filmer La «Pornographie». Il prévoit d’aller dans les Pyrénées avec son neveu Józef Gombrowicz (Rysio), fils de Janusz Gombrowicz. Le 17 mai Witold Gombrowicz prend l’avion ? Tegel. Lissa Bauer, Otto Schily, Christos (Cristos) Jaochimedes, Zuzanna (Susanna) Fels et Tadeusz Kulik y sont pour lui dire adieu. Il est accueilli ? Orly par Konstanty A. Jeleński et Józef Gombrowicz. Pendant une semaine l’écrivain séjourne ? Maisons-Laffitte, si?ge de «Kultura». Avec Józef Gombrowicz il part en aéroplane pour Royat. Il descend ? l’hôtel Terminus ? Clermont-Ferrand, le temps de trouver une chambre ? Royat. Souhaitant rester quelques semaines ? Maisons-Laffitte Witold Gombrowicz s’adresse ? Jerzy Giedroyc le lui demandant. Celui-ci refuse. Apr?s un court séjour ? Paris, le 28 mai, grâce ? Konstanty A. Jeleński et Maurice Nadeau, l’écrivain s’installe ? la maison du Cercle Culturel ? Royaumont, dans une ancienne abbaye cisterienne. Il lit les «Mémoires» de Claude Henri de Saint-Simon et se fait connaître par son penchant pour les polémiques intellectuelles. A Royaumont, Witold Gombrowicz fait connaissance de Marie-Rita Labrosse, sa future femme, qui y travaille sur sa th?se consacrée ? Sidonie-Gabrielle Colette (soutenue en mai 1968). Dîner avec l’éditeur Maurice Nadeau et Genevi?ve Serreau qui, avec Konstanty A. Jeleński, traduira plus tard «Yvonne, princesse de Bourgogne», «Opérette» et «Trans-Atlantique» en français. Avec Jean Wahl Gombrowicz discute de la phénoménologie de l’existence. Il se remet ? travailler sur le «Journal» de son séjour ? Berlin. L’état de son coeur s’améliore, l’écrivain continue toutefois ? souffrir des troubles de syst?me nerveux. En outre, bien que sa respiration se stabilise, il ne peut se déplacer que tr?s lentement. Ses pi?ces de théâtre sont publiées en Allemagne. La m?me année les deuxi?mes éditions de «Ferdydurke» paraissent en France et en Argentine. Gombrowicz apprend qu’il y a une possibilité de retourner en Argentine. Faute de cabines libres pour des trajets en bateau au mois de septembre, il veut repartir en octobre. Avec le temps l’écrivain change d’avis et veut plutôt passer l’hiver en Espagne. Il n’arrive toujours pas ? terminer «Cosmos». Au début de septembre Witold Gombrowicz passe dix jours ? Neuilly, chez une de ses amis, Elżbieta Orel. Le 18 septembre il prend un vol pour Nice, ensuite il descend ? l’Hôtel des Iles ? Cabris, pr?s de Cannes. Le lendemain il prend la m?me chambre qu’avait occupée André Gide – au Centre La Messugui?re ? Cabris. Rita Labrosse est sa compagne. Gombrowicz termine le «Journal Paris – Berlin». La «Pornographie» paraît en Italie et aux Pays-Bas, «Ferdydurke» en Argentine, «Trans-Atlantique» en Allemagne. Il a moins de mal ? respirer. Il souffre des douleurs nerveuses de l’estomac. Le 25 octobre Witold Gombrowicz s’installe avec Rita Labrosse ? la villa Alexandrine ? Vence, au 36, place du Grand Jardin. En décembre il termine «Cosmos». Il a l’idée d’une nouvelle version «d’Opérette».
L’écrivain souffre d’un ulc?re ? l’estomac, petit ? petit guéri. Il écrit une nouvelle «Opérette». Il continue ? se demander s’il ne devait pas retourner en Argentine. Gombrowicz s’adresse ? son fr?re afin de se procurer du cyanure. Au printemps il abandonne l’idée de quiter l’Europe. L’écrivain Sławomir Mrożek et l’artiste Jan Lenica lui rendent visite. Witold Gombrowicz se lie d’amitié avec Maria et Bohdan Paczowski, architecte, qu’il va voir en juillet avec Rita Labrosse ? Chiavari sur la Côte italienne. Ils trouvent un hébérgement dans un des villages voisins, Lavagna. Un article de Madeleine Chapsal consacré ? Gombrowicz paraît dans «L’Express. Cosmos» est publié par Instytut Literacki. «Journal Paris – Berlin» paraît en Allemagne o? il rencontre un véritable éventail des critiques: aussi bien sarcastiques et pleines d’ironie qu’enthousiastes. L’écrivain continue le travail sur «Opérette» et teste des extraits en les chantant. De nouvelles traductions de ses oeuvres paraissent: «Yvonne, princesse de Bourgogne» et «Le Mariage» en France, «Ferdydurke» en Yougoslavie. «Yvonne, princesse de Bourgogne» dans la mise en sc?ne de Jorge Lavelli est présentée au Festival de Chalon-sur-Saône. En septembre a lieu sa premi?re au Théâtre de France (de l’Odéon). En novembre «Yvonne, princesse de Bourgogne» est mise en sc?ne par Alf Sjöberg au Théâtre Dramatique Royal de Stockholm e. L’état de son estomac s’améliore, Gombrowicz souffre pourtant toujours du coeur, ainsi que du catarrhe bronchique. On lui offre un chien qu’il va appeler Psina (polonais: pauvre toutou). Un chat, trouvé lors d’une promenade en voiture, est appelé Autostop et loge chez Rita Labrosse et Witold Gombrowicz pendant plusieurs mois d’hiver. «Yvonne, princesse de Bourgogne» emporte un succ?s ? Stockholm. En décembre l’écrivain et sa compagne revoient la traduction française de «Cosmos».
Artur Sandauer, promoteur de la présence des oeuvres de Witold Gombrowicz dans le discours littéraire polonais de l’apr?s-guerre, rend visite ? l’écrivain. Gombrowicz écrit le dernier acte «d’Opérette». Les éditions de poche et bon marché de ses oeuvres («Journal 1953-1956» en Allemagne, «Ferdydurke» en Angleterre) paraissent plaçant ainsi l’écrivain dans le rang des classiques. «Cosmos» est publié en Allemagne. Witold Gombrowicz se lie d’amitié avec les peintres Maria Sperling et Józef Jarema. Il fait aussi connaissance de Jean Dubuffet qui travaille ? cette époque-l? sur «L’Hourloupe», la plus cél?bre de ses séries. L’écrivain termine, non sans peine, «Opérette». La Télévision française tourne un reportage sur lui. Il donne également des interviews ? «Die Welt» (Valentin Polcuch), au «Le Figaro littéraire» (Daniel Albo) et ? «Nice-Matin» (Arlette Sayac). Parution du «Journal 1957-1961» (éd. Instytut Literacki). Gombrowicz écrit «Sur Dante». Il reçoit Jean Wahl qui lui rend visite. A la fin de l’anné, Instytut Literacki publie, en un seul volume, le «Journal 1961-1966» et «Opérette». Vers la fin de l’automne l’écrivain souffre de nombreux rhumes et fi?vres, de m?me des dex maux des dents et du coeur. Il ne sort plus de son appartement. En décembre, Gombrowicz rédige un auto-entretien pour la «Quinzaine Littéraire». En 1966, «La Pornographie» est traduite en anglais et en norvégien, tandis que «Cosmos» est traduit en français, italien et anglais.
L’écrivain ne quitte pas l’appartement – son coeur est affabli, l’asthme progresse de plus en plus. Les écrivains Czesław Miłosz et Ernesto Sábato lui rendent visite. Avec Alastair Hamilton, qui a traduit «La Pornographie» en anglais et futur traducteur de «Ferdydurke» et de «Cosmos», Witold Gombrowicz se rend exceptionnellement ? la plage de Juan-les-Pins. Il reçoit le Prix international des Éditeurs – Formentor pour «Cosmos». Son auto-entretien paraît dans la «Quinzaine Littéraire» («J’étais structuraliste avant tout le monde»). Travaux sur les «Entretiens avec Gombrowicz»: visites de Dominique de Roux, écrivain, rédacteur, un des initiateurs de la collection «Cahiers de l’Herne» – monographies des écrivains et des po?tes publiés par la maison d’édition L’Herne. Visites de l’écrivain Jean-Marie Le Clézio et du po?te Gaston Miron, ami de Rita Labrosse et admirateur du «Journal». Premi?res éditions scandinaves (su?doise et norvégienne), japonaise et slov?ne de «Ferdydurke». Editions hollandaises, espagnoles et italiennes de ses autres oeuvres. «Bakaka?» et une nouvelle édition de «La Pornographie» sortent en France.
Déc?s de Janusz Gombrowicz ? Varsovie. L’Herne publie «Sur Dante». Witold Gombrowicz finit de travailler sur les «Entretiens...» et participe aux travaux sur un volume monographique lui consacré (la collection «Cahiers de L’Herne»). Echange de lettres avec Jean Dubuffet. Emissions de télévision en Suisse et en Italie. Edition française du «Journal Paris – Berlin». Le «Journal» consacré ? la période argentine paraît en Argentine («Diario Argentino»). Les éditions Belfond publient les «Entretiens avec Gombrowicz». Traductions des oeuvres de Witold Gombrowicz en suédois, italien, espagnol, néerlandais. «Le Mariage» est mis en sc?ne par Ernst Schröder au Schiller Theater ? Berlin. Le 18 novembre l’écrivain subit un arr?t cardiaque. Le 28 décembre Witold Gombrowicz épouse Marie-Rita Labrosse.
En mars les époux s’installent dans la villa Val-Clair dans la banlieu de Vence. L’écrivain donne treize conférences de philosophie adressées ? son épouse et ? Dominique de Roux («Guide de la philosophie en six heures un quart. Extraits», L’Herne 1971). Emission de la télévision française. Les «Entretiens avec Gombrowicz» sont publiés par lnstytut Literacki. Gombrowicz continue les travaux sur son «Cahier de L’Herne» et prépare une courte biographie qu’il ne terminera pas. Parution de la version française «d’Opérette». Ses oeuvres sont traduites en norvégien, suédois, portugais, italien, néerlandais, anglais. Il regarde ? la téle les astronautes atterrir pour la premi?re fois sur la Lune. L’écrivain déc?de le 24 juillet d’insuffisance respiratoire ayant subi dans la nuit un arr?t cardiaque. «La Derni?re Interview» avec Witold Gombrowicz va paraître en septembre dans «Kultura».
Instytucja współprowadzona przez Samorząd Województwa Mazowieckiego oraz Ministra Kultury i Dziedzictwa Narodowego